Confection d’un ouvrage collectif pluridisciplinaire traitant de la matérialisation des utopies. (Parution en janvier 2020 aux Presses Universitaires Blaise Pascal) Responsable scientifique : Collectif MU1
Le travail porte sur les modes d’existence des utopies aujourd’hui et leur matérialisation.
L’UTOPIE, UN OBJET NON CIRCONSCRIT, VOIRE AMBIVALENT
La principale ambivalence de l’utopie est précisément son rapport à la matérialisation elle-même.
LE TRAVAIL EN COMMUN
La méthodologie de travail mise en œuvre est ouverte et conflictuelle. Elle est basée sur la capacité de travailler sans accords préalables, dans un champ mal balisé, en cherchant un point de stabilité entre plusieurs modes d’appréhension mis en tension.
COMMENT CIRCULER DANS UN OBJET SANS BORDS
Notre travail en commun a conduit à l’émergence de trois postures irréductibles autour de notre sujet qui ont structuré le collectif. Ces postures ne sont pas seulement des modes d’appréhension de l’objet “utopie“, ce sont aussi des usages stratégiques de l’objet.
La première est de s’intéresser surtout à la façon dont une chose aussi intangible que l’utopie pouvait prendre corps hic et nunc pour pouvoir être partagée. Cet intérêt justifie l’existence du premier livret : les médiums de l’utopie.
La deuxième posture s’oppose à la première dans la mesure où elle s’intéresse davantage au corps, au sensible et à l’habité qu’à l’utopie appréhendée comme un idéal désincarné. Elle a donné naissance au deuxième livret : terre, source d’utopie.
La dernière posture s’appuie, quant à elle, sur l’ambivalence et le paradoxe de l’utopie. En appréhendant l’utopie en tant que vecteur, elle met l’accent sur une dynamique qui a des effets sur le réel, mais aussi sur ce qui n’existe pas en tant que chose matérielle. Elle a contribué à l’émergence d’un troisième livret : de l’ambivalence de l’utopie face à la matérialisation.
1. Patrick BOURGNE, MCF, Sciences de l’information et de la communication, EA 4647 Communication et sociétés ; Christian DREVET, membre associé de Ressources ; Xavier FOURT, artiste et doctorant en sociologie ; Marie-Hélène GAY-CHARPIN, MCF TPCAU ENSACF et architecte